DOCUMENTAIRE – (Mé)tissages – Extrait 01 – FESCH.TV
DOCUMENTAIRE – (Mé)tissages – Extrait 01 & FESCH.TV:
(Mé)tissages
Diffusio Jeudi 14 Décembre
A 22h54 sur France 3 Nord Pas-de-Calais
« Vous en avez déjà entendu parler de Roubaix ? Le berceau du textile et de Bernard Arnault. La capitale mondiale de la laine, devenue en quelques décennies, « ville la plus pauvre de France. » Pour moi, Roubaix, c’est la ville où je suis née, où je reviens de temps en temps acheter des fringues pas chères et boire une bière avec mon père. En métro depuis Lille, le trajet dure à peine une demi-heure et chaque fois, c’est le début d’un voyage, avec ce qui vient de découvertes, de galères et de chouettes rencontres. Et s’il y en a une qui m’a secouée, c’est Anti_fashion. Ça fait plus d’un an que les observe, et si je devais résumer, je dirais que c’est une bande de Roubaisiens bien sapés, qui ont autre chose à transmettre que des clichés. »
C’est par ces mots que débute le documentaire d’Élise Bronsart. Pendant cinquante-deux minutes, la réalisatrice nous montre un Roubaix ouvert, créatif et chaleureux. Le film (Mé)tissages tisse un portrait croisé de cette ville et de certains de ses habitants, réunis au sein de l’association Anti_fashion. Menés par l’énergique Stéphanie Calvino, de jeunes adultes apprennent les rudiments du patronage auprès de professionnels passionnés, réfléchissent à la notion de durabilité dans la mode, imaginent une collection « Afrique » avec la marque Jules ou préparent un défilé unisexe et déjanté à la Condition Publique… Le cœur du projet est d’accompagner des jeunes issus de quartiers populaires vers les métiers de la mode et de la création.
Le documentaire s’attache particulièrement à Sauphoine, Chandy, Henrietta et Octavie, sur une période de neuf mois. Malgré des parcours de vies parfois difficiles, tous arrivent à faire évoluer leurs projets. Sauphoine a trouvé un emploi à Paris en CDI chez une marque écologique, partenaire de l’association. Chandy ouvre une boutique de vêtements upcyclés en plein cœur de Roubaix, Octavie travaille sur un bar-brocante au sein d’un ancien couvent en rénovation.
À travers les fils croisés de leurs histoires se dessine également un portrait singulier de la ville de Roubaix « Roubaix ? Ce n’est pas une ville, c’est un pays. » lance un jeune rappeur ami de Chandy.
Octavie, qui s’est fait tatouer « 59 sang » sur le bras, n’en dit pas moins : « On est Roubaisiens avant d’être une origine ou une couleur de peau. »
Réalisation : Élise Bronsart
Images : Patrick Wack, avec Matthieu Lépine et Anne Cohuet
Montage : Estelle Horrenberger
Durée : 52’18
Une coproduction Magneto Presse, Pictanovo, STM « Wéo », France Télévisions
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