RANI RANI RANI Trailer

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Rani habite à la campagne avec son mari souffrant et sa belle-famille un peu manipulatrice. Seule gardienne d’une usine désaffectée située non loin du village, elle gagne un salaire de misère. Un jour, en arrivant sur son lieu de travail, elle rencontre deux entrepreneurs ambitieux, ainsi que leur client potentiel plutôt impatient. Tous trois ont roulé jusqu’à ce site abandonné afin de procéder à l’essai d’une supposée machine à remonter le temps. Ils réussiront d’ailleurs à convaincre Rani de se porter volontaire pour cette expérience évidemment risquée. Par bonheur, la machine ne la renverra pas très loin dans le passé: à peine quelques minutes, et quelques mètres — mais cela suffira à créer des complications, puisque Rani se retrouvera nez à nez avec elle-même…

Ce premier long métrage de Rajaram Rajendran n’essaie pas d’expliquer logiquement le voyage dans le temps, et c’est sans doute mieux ainsi. Dès que l’on tente de comprendre cette sorte de technologie, on attrape la migraine, et la situation familiale de Rani lui occasionne déjà bien assez de maux de tête. Lieu de tournage central, l’usine désaffectée joue en faveur du film, tout comme la petite distribution et le modeste budget qui font de RANI RANI RANI un récit élégant, voire épuré. Tannishtha Chatterjee, qui interprète le rôle-titre, a précédemment tenu la vedette dans BRICK LANE, ANGRY INDIAN GODDESSES et dans le SIDDHARTH de Richie Mehta. La distribution compte aussi Asif Basra (OUTSOURCED), qui nous a quittés depuis. Rajendran signe une œuvre de science-fiction maîtrisée, intelligente et sympathique, incluant l’analyse des divisions entre classes sociales en Inde, et une réflexion sur le passé qui se doit de demeurer inchangé. Le contraste avec une mégaproduction de Bollywood ne saurait être plus admirable, ni plus frappant. – Traduction: David Pellerin

Rural villager Rani makes her meagre pay as the custodian of an abandoned factory, while contending with her hapless, unhealthy husband and conniving in-laws. She arrives at her workplace one day to discover a pair of ambitious tech-sector entrepreneurs and an impatient potential client, who’ve driven out to this isolated site for a demonstration of a somewhat dubious time-travel machine. They need a test subject, though, and talk Rani into taking the risk. The trial activation doesn’t send her very far, mere metres and minutes into the past, but it’s enough to create complications when Rani finds herself… well, finding herself.

Little effort goes into explaining the time-loop device in Rajaram Rajendran’s debut feature, and that’s just as well. Consideration of such paradoxical technology invariably leads to headaches, and Rani’s got enough headaches, thank you, dealing with her fraught family situation and the muddled machinations of the big-city interlopers. Rajendran turns the modest means, small ensemble, and confined setting of RANI RANI RANI to his advantage, delivering an elegant and uncluttered stroke of storytelling, poking at the lines of class division in India while pondering the potentialities of tampering with the past. The capable cast includes the late Asif Basra (OUTSOURCED), with Tannishtha Chatterjee (BRICK LANE, ANGRY INDIAN GODDESSES, Richie Mehta’s SIDDHARTH) taking centre stage as the shrewd and determined Rani. A smart, assured, and sympathetic slice of independent science fiction cinema, RANI RANI RANI stands in stark and admirable contrast to the familiar grandiosity of India’s big-time Bollywood productions. – Rupert Bottenberg







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